0 avis
Femmes femmes
Vidéo numérique
Pour une comédienne, jouer s’avère une nécessité, même si l’on sait pertinemment que la gloire ne viendra plus. Elles sont deux, Hélène et Sonia, à partager le même appartement et les mêmes rêves. Pourtant, Hélène a renoncé au métier: tandis que Sonia court le cachet (un minable récital poétique de province ou un bout de rôle dans une dramatique T.V.), Hélène reste enfermée entre ses quatre murs où trônent les photos de vedettes illustres découpées dans «Cinémonde» ou «Ciné-Miroir», en compagnie de bouteilles d’alcool. Entourées d’un petit monde farfelu ou malheureux, les deux femmes entretiennent entre elles des rapports de complicité parfois haineuse où le théâtre a toujours sa part, chacune étant le public de sa partenaire. Le passé les réunit davantage, et surtout le même mari, dont elles ressassent les excentricités. Mais les rentrées d’argent se font rares: les lettres écrites par Hélène dans l’espoir de trouver un «client» pour Sonia ne lui rapportent qu’un obsédé ayant mal digéré son complexe d’Oedipe… A force de suspecter Hélène de sombrer dans l’éthylisme, c’est Sonia qui, curieusement, devient alcoolique, au point de voler du vin à l’étalage et de subir une sévère cure de désintoxication. Lorsqu’elle revient, c’est la fête: leur commun mari étant décédé, Hélène et Sonia héritent des deux-tiers de sa fortune. Les voici riches et parées comme des châsses, mieux, comme les stars qui embellissent les murs de leurs rêveries. Mais le réveil, toujours brutal, force Sonia à hurler soudain à la mort…